Mes recherches développent un système esthétique basé sur l’exploration des convergences entre la photographie primitive et la gravure = l’image apparaît d’abord sur une plaque (verre / cuivre) après passage dans un bain (révélateur / acide) avant d’être tirée sur papier en plusieurs exemplaires sous forme d’épreuves, terme d’ailleurs commun aux deux procédés, et qui conservent toutes les traces d’usures, les taches et les blessures des fragiles tirages anciens.
Je développe l’incorporation de la couleur par des techniques de contre-collages.afin de retrouver l’effet des couleurs si particulières des premiers autochromes des Frères Lumières .sur des textures rappelant celle des peintures à fresque de la renaissance florentine : usures, effacements, fragmentations, arrachements…que permettent d’obtenir les fonds de papiers contrecollés comme support du tirage définitif.
La combinaison de ces techniques aboutit à des tirages uniques, tous différents, à partir d’une même structure graphique de la plaque gravée.
Les sujets de ces structures sont multiples :
- soit des figures féminines de l’histoire de la peinture : infantes de Vélasquez, petite danseuse de Degas, saintes de Cranach ou courtisanes des estampes japonaises;
- soit des paysages inspirés des peintures chinoises ou japonaises;
- enfin, j’oriente maintenant mes recherches vers des superpositions de fragments d’images et de gravures dans l’esprit des collages surréalistes.